En fait, j’ai toujours vu le monde elfique comme une « utopie au bord du gouffre» – un endroit qui, à première vue, paraît bel et bien idyllique, mais dont les défauts systémiques se font plus évidents à mesure qu’on s’y attarde. (page 245)
J’ai découvert la saga Gardiens des cités perdues il y a trois ou quatre ans totalement par hasard en flânant dans une librairie. Je ne regrette tellement pas d’avoir craqué ce jour-là. J’ai eu un immense coup de cœur pour la plume de l’autrice et son histoire ! Depuis, je suis assidûment chaque publication en attendant impatiemment, avec beaucoup de frustration je l’avoue, la suivante ! Car souvent chaque fin d’ouvrage nous laisse sur un cliffhanger des plus horribles. Je pense tout aimer dans cette saga, entre les créatures surnaturelles, l’univers, les complots et les personnages… Et même si parfois il y a des longueurs, ils parlent trop et les révélations se font un peu trop attendre, ça ne me dérange même pas tellement je prends du plaisir à lire ces livres. Et je suis, évidemment, de la team Keefe ! Comment peut-il en être autrement ? 😉
Sophie Foster vivait tranquillement avec ses parents et sa sœur sans se douter qu’elle était en fait une elfe créée génétiquement pour les protéger. Néanmoins, des choses bizarres lui arrivaient régulièrement et, surtout, entendre les pensées des gens en permanence ne lui rendait pas la vie facile. Plutôt solitaire, Sophie a tout mis en œuvre pour essayer de vivre normalement et ne pas inquiéter ses parents. Cependant, à 11 ans, elle n’a plus eu le choix : pour protéger ses parents, elle a dû suivre les elfes dans leur monde, les Cités perdues. Elle découvre alors ce monde avec un regard neuf. Si tout brille de richesse et de beauté, le monde des elfes n’est pas aussi idyllique qu’ils veulent le faire croire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la mystérieuse organisation du Cygne Noir l’a créée elle, le Colibri, la dotant de plusieurs pouvoirs indispensables pour défendre les cités perdues. Accompagnée de ses amis, elle devra tout donner pour découvrir les secrets que les elfes cachent jalousement et démanteler les tristement célèbres Invisibles, prêts à toutes les atrocités pour atteindre leurs objectifs.
Dans le huitième tome, Sophie grandit et s’affirme de plus en plus, notamment face à des adultes qui traînent trop en longueur pour prendre les décisions et qui, du coup, n’avancent pas. La jeune fille se rebelle et essaie de changer les choses en s’imposant et en prenant des décisions plus spontanées, espérant ainsi enfin prendre à revers leurs ennemis qui semblent toujours avoir plusieurs coups d’avance. Cependant, tout ne se passe pas comme prévu et la mère de Keefe, une des pires personnes de la saga, arrive à capturer son fils pour lui faire subir une douloureuse transformation de ses pouvoirs, son Héritage, afin de servir ses plans. Le tome se finit sur un pauvre Keefe dans le coma, et tout autant de frustration !
Autant dire que j’attends le tome 9 avec beaucoup beaucoup d’impatience ! Aussi, j’étais bien contente d’apprendre la sortie de ce 8.5. C’est vrai, j’aurais aimé avoir une véritable suite, mais le volume comprend un roman de deux cents pages environ qui me console assez.
J’ai été entièrement surprise à la découverte de ce tome, je ne m’attendais pas à ça du tout. En fait, c’est un ouvrage intermédiaire qui propose beaucoup de contenus enrichis sur les Cités perdues en général et ses personnages. Le travail éditorial sur l’ouvrage est assez fou ! Pour avoir fait de la mise en page quelques années avant d’être au chômage (et confinée), j’admire le travail soigné que les éditions Lumen ont fourni pour créer un livre de cette qualité.
L’ouvrage est organisé en un sommaire, huit thématiques et un court roman final. Je note également la présence d’illustrations couleur de certaines scènes emblématiques des romans et d’une carte de l’univers. J’ai aussi beaucoup aimé les commentaires de Shannon Messenger à chaque début de partie qui explique plus en détails la vision de son univers, c’est très intéressant ! Tel une encyclopédie des Cités perdues, beaucoup de détails sont recensés dans cet ouvrage, détails qui auraient pu nous échapper à la lecture des huit tomes précédents. Aussi, au-delà de l’aspect ludique, c’est un formidable outil pour se rappeler toutes les subtilités de cet univers avec pas mal d’humour ! Il faut dire qu’il s’en est passé des choses en huit tomes, il y en a pas mal que j’avais oublié.
Le livre propose aussi quelques activités, dont des recettes de cuisine ! Ai-je dit que j’aimais les gâteaux ? C’était obligé que je tente d’en faire ! J’ai donc décidé de faire les « cookies à la guimolle ».
Malheureusement, je n’aime pas du tout la guimauve, aussi je l’ai remplacé par du chocolat blanc (visuellement, ça ne change pas grand-chose) et c’était très bon ! J’ai même fait mon propre caramel, j’étais plutôt fière ! Ils sont très gourmands, aussi il ne faut pas en manger trop sous peine, comme moi, de ne pas se relever…
Maintenant, parlons de la dernière partie, le court roman ! L’autrice a voulu profiter d’être sur un tome intermédiaire pour proposer des chapitres alternant les points de vue de Sophie et de Keefe qui va se réveiller de son coma. Que lui arrive-t-il ? Qu’est-ce que sa mère a changé chez lui ? Comment va-t-il réagir à ça ? Ces questions trouveront des réponses dans ce petit roman qui donnera aussi quelques révélations attendues pour la suite. On sent que les personnages ont grandi, qu’ils commencent à prendre leurs responsabilités et à assurer sans les adultes. J’avais déjà ressenti cela dans le tome 8, que les choses étaient frustrantes parce qu’à force de réunions ils tournaient en rond et restaient inactifs ; et aussi parce que les adultes ne voyaient pas que Sophie et ses amis n’étaient plus des enfants, qu’ils avaient grandi et que les épreuves qu’ils avaient vécues les avaient endurcis. Ici, Sophie est en colère, elle ne va plus se laisser faire et elle a raison. Il est plus que temps d’inverser le cours des événements et de ne plus être des victimes ! Surtout qu’ils en ont les capacités. Les choses vont donc évoluer différemment dans la suite, qui risque d’être plus sombre, et peut-être que cela donnera au Cygne Noir un avantage sur les Invisibles. J’ai littéralement hurlé à la fin du roman tellement c’est sadique de finir à ce moment ! Je me sens tellement frustrée ! Même s’il ne fait que deux cents pages, ce roman a réussi à totalement me captiver et il me tarde bien-sûr qu’une seule chose, de lire la suite ! Ce tome 9 va se faire attendre alors que j’en peux déjà plus !
Pour résumer, ce tome intermédiaire vaut vraiment le coup ! Certes grâce au roman, mais toute la partie encyclopédique est également très intéressante. J’ai aimé les réflexions de l’autrice sur son propre travail, le dossier disciplinaire de Keefe (c’est assez impressionnant) et tous les éléments qui m’ont rappelé des choses que j’avais oubliées. Ça m’a donné envie de relire toute la saga, et sans doute que je le ferai avant la sortie du très attendu tome 9 peut-être l’an prochain ?
Gardiens des cités perdues Tome 8.5 de Shannon Messenger
Lumen Éditions
17 €
Sortie française le 12 novembre 2020
Les Affamés de lecture 
C’est avec toujours autant de plaisir que je lis les critiques que tu écris sur ton blog.
Je ne connaissais pas ce genre littéraire.
Je me régale de tes critiques
Félicitations pour les gâteaux. Ils sont superbes et ils devaient être excellents.
A bientôt de te lire.
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