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The Ancient Magus Bride – tome 11, Kore Yamazaki

Dis-moi, la sorcière… Qu’est-ce que tu viens faire au collège ? Il n’y a que des magiciens, ici. Ce n’est pas un endroit pour une petite nature comme toi. (pages 133-134)

La série The Ancient Magus Bride nous ensorcelle depuis 5 ans maintenant. Si vous ne connaissez pas ce très beau shônen Fantasy et que vous aimez les histoires de sorciers et de magie, je vous le conseille fortement ! À l’occasion de la sortie des nouveaux tomes en France (je dois encore me procurer le tome 12, l’impatience est grande…), j’en ai profité pour relire les précédents et me remettre dans le bain. Il faut dire qu’il s’en est passé des choses en 10 tomes !

Chisé Hatori, adolescente d’origine japonaise, n’est pas une jeune fille ordinaire : elle est une Slay Vega, « enfant bénie de la nuit », et a une affinité naturelle avec le monde de la magie et des esprits. Cependant, à cause de ce don qui rend sa constitution si fragile, elle a vu sa mère la maudire avant de se suicider et toute sa famille la rejeter, comme si elle était porteuse d’une malédiction. Au début de cette histoire, elle est achetée à une étrange vente aux enchères, telle une esclave, par un personnage non moins étrange : Elias Hainsworth, le Sorcier aux Ronces, affublé d’un crâne cornu en guise de visage. Ses objectifs : initier Chisé à la sorcellerie en faisant d’elle sa disciple et son épouse ! Auprès d’Elias, Chisé va découvrir ce monde caché aux humains et faire de nombreuses rencontres bienveillantes mais aussi malveillantes. Tous ces sorciers, magiciens, dragons et êtres surnaturels en tout genre vont donner à la jeune fille aux cheveux roux des leçons de sorcellerie, d’histoire et tout simplement de vie, au travers d’épreuves et d’événements qui vont petit à petit forger son caractère.

À la fin du tome 9 et du premier cycle de la série, Chisé est frappée par une malédiction draconique logée dans son bras droit, noirci par ce sortilège qui ne pourra peut-être jamais être conjuré. C’est le moment que choisissent les magiciens pour lui proposer d’intégrer leur collège afin de lui permettre de se perfectionner dans l’art de la magie. En contrepartie, elle devra se plier à des examens réguliers de la part de l’équipe médicale, qui a le privilège rare d’étudier de près une Slay Vega vivante ! C’est ainsi que Chisé fait sa première rentrée des classes depuis bientôt deux ans, en tant qu’auditrice libre dans cette école souterraine et prestigieuse, et qu’Elias devient professeur de sorcellerie afin de la surveiller de près. Qui sait ce que les dirigeants de cette institution projettent réellement, derrière toutes ces bonnes intentions…

Vous l’aurez compris, cet arc du collège nous plonge dans une toute autre ambiance que les tomes précédents. Fini le charme bucolique de la campagne anglaise, l’action se déroule principalement dans un pensionnat aux allures de Poudlard. Les références à Harry Potter sont d’ailleurs assez frappantes, du choix des « maisons » du dortoir obligatoire lors de l’arrivée des nouveaux élèves jusqu’au nom de famille de certains élèves comme Rian Scrimgeour. Comme à son habitude, la mangaka a caché un petit plan du collège derrière la jaquette du tome 11, avec plein de petits commentaires, c’est toujours très appréciable !

Dans la première partie de ce tome, on en apprend enfin davantage sur l’organisation de l’Église, chargée de surveiller les « non-humains », mais surtout sur le passé de Simon Callum, prêtre chargé de la surveillance d’Elias Ainsworth. Une fois encore, Kore Yamazaki nous raconte une histoire tragique, où un être mentalement brisé par de terribles épreuves et semblant maudit se voit offrir la chance d’un nouveau départ, en laissant son passé derrière-lui, thème récurrent de sa série. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à ces révélations sur Simon, et que je suis content d’en savoir plus sur ce personnage qui restait encore très secret !

Le tome 11 voit aussi la réapparition d’un personnage qui n’avait été vu qu’en flash back, dans le tome 4 : la sorcière Rahab, qui a donné son nom à Elias et l’a confié aux bons soins de son disciple Lindel. Cette femme solitaire, apparemment endormie depuis bien longtemps, convoque soudainement Chisé dans sa petite maison, sur son île perdue au milieu des brumes. Au cours de leur conversation, notre héroïne apprend que Rahab fut la première, avant elle, à essayer d’apprendre à Elias à ressentir des émotions humaines, mais sans beaucoup de succès. Nul doute que cette brève rencontre aura son importance par la suite, et que le réveil de Rahab n’est pas dû au hasard !

Le reste du tome se déroule au collège, où l’on fait plus ample connaissance avec les camarades de classe de Chisé comme Lucy, Rian, Zoey, Isaac, qui ont tous leur lot de secrets. C’est la première fois, depuis le début de la série, que la jeune Slay Vega côtoie des adolescents de son âge, ses deux amies Stella et Alice étant respectivement plus jeune et plus âgée qu’elle. Bien que réservée, Chisé est en tout cas bien plus sociable qu’autrefois, et c’est un vrai plaisir de la voir évoluer dans cet environnement plus propice à son épanouissement personnel que la maison d’Elias et ses environs.

Ce tome 11, assez pauvre en action mais très fourni en termes de dialogues et d’informations, poursuit l’arc narratif du collège. Si ses enjeux sont encore bien mystérieux, il semble en tout cas que certains professeurs et élèves de l’école s’intéressent de très près à Chisé. Pour le meilleur ou pour le pire ?

The Ancient Magus Bride – tome 11 de Kore Yamazaki
Éditions komikku
7.99 €
Sortie française le 09 juillet 2020

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