Les coups de cœur de Starmo !·Manga

Blue sky complex — tomes 1 à 5, Kei Ichikawa

Tout ce que je demande, moi, c’est de pouvoir me poser quelque part pour profiter de ma tranquillité avec un bon bouquin. (Tome 1)


Humble lecteur٠rice, en raison de la présence de scènes sexuellement explicites, soit informé٠e que ce manga se destine à un public averti ! 😉


Ça faisait un moment que j’avais envie de parler de cette série pour laquelle j’ai eu un immense coup de cœur ! Je l’ai découverte au printemps et, comme j’ai un gros retard entre ce que je lis et ce que j’écris, je prends enfin le temps aujourd’hui de lui consacrer une chronique méritée. Il s’agit d’un yaoi de Kei Ichikawa qui compte 5 tomes parus chez nous, mais la série est loin d’être terminée au Japon avec pour l’instant 7 tomes publiés (le dernier date de fin août dernier). Chez nous, le tome 5 est sorti cette année en juillet aux éditions Hana et, autant le dire de suite, il est incroyable !

Blue sky complex suit donc la vie de deux lycéens, de leur rencontre à leur vie une fois à l’université. Dans le style « tranche de vie », le manga raconte avec réalisme, profondeur et douceur le quotidien de ses personnages et de leur entourage.

Pour résumer ce premier tome, on découvre Motochika qui s’ennuie profondément et ne rêve que d’une chose, qu’il puisse se trouver un endroit tranquille pour lire et qu’on le laisse enfin seul. Aussi, quand un de ses professeurs lui demande de surveiller la bibliothèque du lycée, que personne ne fréquente, et l’élève qui y est collé, il ne peut qu’accepter. Surtout que l’élève en question est à l’opposé de la réputation de délinquant infréquentable qu’il véhicule au lycée. Calme et silencieux, lui aussi lit tranquillement. Alors, pendant ces heures à la bibliothèque, Motochika trouve la tranquillité dont il avait besoin, et finit par être intrigué par Natsuki. Les deux jeunes hommes sont totalement à l’opposé : si Motochika a de bons résultats, est bon élève et s’occupe de ses petits frères chez lui, ce n’est pas le cas de Natsuki qui prend ses études à la légère, traîne le soir et n’hésite pas à se battre avec d’autres élèves. Pourtant, ils se trouvent pas mal de points communs et finissent par devenir amis. Jusqu’au jour où Natsuki se met à embrasser plusieurs fois Motochika sans donner aucune explication…

Maladroits, Natsuki et Motochika vont grandir et se découvrir à travers ce début de relation qui prend de plus en plus d’importance dans leur vie. Tout est nouveau pour eux, ils ont donc du mal à se comprendre eux-mêmes, à avoir confiance en eux et à communiquer. Je trouve que cet aspect est particulièrement juste et bien développé dans le manga. Kei Ichikawa insiste beaucoup sur l’importance d’une communication qui se construit notamment en faisant des erreurs et en persévérant, thème que l’on retrouvera dans toute la série. L’histoire met bien son temps pour progresser et propose, à travers leur vie quotidienne, de réellement plonger dans leurs émotions.

Pour autant, on ne s’ennuie pas. Les dialogues entre Motochika et Natsuki, qui ont beaucoup de répartie, sont excellents à suivre, et les personnages secondaires sont de plus en plus intéressants à mesure que l’on avance dans l’histoire. J’aime autant Natsuki que Motochika, impossible de les départager ! Tous les deux sont touchants à leur manière. S’il y a beaucoup de moments sérieux et émouvants, on retrouve aussi beaucoup d’humour qui allège le récit et s’accorde bien avec la vie quotidienne des personnages. Je ris beaucoup aux dépens de ce pauvre Motochika !

Alors que le premier tome était tout en pudeur, pour le début de la relation entre Motochika et Natsuki, ce n’est plus du tout le cas dans ceux qui suivent. Il y aura pas mal de scènes sexuellement explicites, et ce sera l’occasion pour la mangaka d’aborder toujours avec autant de justesse des thèmes plus importants et plus difficiles à mesure que la relation entre les personnages s’approfondit. Aussi, à partir d’une situation classique que l’on retrouve dans beaucoup de romances, Kei Ichikawa va notamment explorer avec réalisme la découverte de la sexualité chez ses personnages en déconstruisant les clichés. La mangaka a beaucoup travaillé la construction émotionnelle du couple, pour un rendu très réaliste qui m’a beaucoup plu.

Si les personnages grandissent et mûrissent au fil des tomes, c’est également le cas du dessin de la mangaka dont l’évolution est assez impressionnante. Il y a juste à voir la couverture du premier et du cinquième tome pour le constater. J’ai trouvé que son trait s’affirmait et s’affinait, notamment dans la représentation des personnages. C’est de plus en plus beau, et le cinquième tome est juste superbe.

J’ai ainsi eu un énorme coup de cœur pour cette belle série dont je n’entends, finalement, pas beaucoup parler sur nos réseaux. Elle mérite pourtant (selon moi) beaucoup plus de visibilité ! Certaines discussions et problèmes abordés m’ont fait un peu penser à la série Blue Flag de Kaito (une pépite !). Aussi, j’essaie de répandre la bonne parole : lisez Blue sky complex, c’est tellement bien ! 😊

Les éditions Hana ont d’ailleurs annoncé récemment la sortie d’un volume spécial en octobre, Blue sky complex, dégradé bleu indigo, un titre bien long pour un recueil de chapitres bonus et inédits de la série. Ce sera parfait pour patienter avant la sortie du tome 6… L’attente risque d’être longue et insoutenable !


Blue sky complex – tomes 1 à 5, de Kei Ichikawa
Éditions Hana
7.95 € le tome
Sortie française du premier tome le 28/09/2018

3 commentaires sur “Blue sky complex — tomes 1 à 5, Kei Ichikawa

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